------------------------------- ------------------------------- L'Antre du Bis: septembre 2009

30/09/2009

Gamera : Gardien de l'Univers

Titre : Gamera : Gardien de l'Univers
Titre original : Gamera daikaijû kuchu kessen 
Réalisé par Shusuke Kaneko
Année : 1995
Film Japonais
Durée : 96 minutes 
Avec Tsuyoshi Ihara, Shinobu Nakayama, Ayako Fujitani...


Tout comme Godzilla, Mothra ou encore Rodan, Gamera est un monstre géant légendaire issu des kaijū eiga (films de monstres) japonais. Cette espèce de tortue est apparue en 1965 , soit environ dix ans après le célèbre Godzilla. Le film, destiné à un jeune public, eut de nombreuses suites qui permirent à ce monstre d'acquérir une grande notoriété.

Trente ans plus tard, une nouvelle trilogie, plus mature et plus sombre, est mise en chantier. Scénarisé par Kazunori Itô (Patlabor, Ghost In The Shell, Avalon...) et réalisé par Shusuke Kaneko (Azumi 2, l'adaptation ciné du manga Death Note, Godzilla, Mothra and King Ghidorah: Giant Monsters All-Out Attack...), ce film, ainsi que ses deux suites, est considéré comme une pièce majeure du genre par de nombreux fans du monde entiers.

Alors qu'un mystérieux atoll sillonne les océans en effrayant marins et militaires après avoir percuté un cargo bourré de plutonium, une équipe scientifique est décimée sur une île par un oiseau d'apparence préhistorique. Gamera, l'ennemi de toujours de ces bestioles volantes nommées Gyaos s'éveille et se prépare à éradiquer ses adversaires qui grossissent à vue d'oeil tout en massacrant les humains. Les Japonais, perdus, se mettent à attaquer Gamera qui semble toutefois plus menaçant...

Amateurs de monstres en caoutchouc qui piétinent des maquettes, ce film est pour vous. Action, effets spéciaux détonants pour le genre, traits d'humour, gore léger, scènes spectaculaires et pugilats colossaux, tous les ingrédients sont là pour passer un bon moment. Une morale écologiste pointe même son nez, et si elle est naïve dans son traitement, elle reste efficace. En misant sur le côté traditionnel de ce genre, l'équipe du film réalise un bel hommage fidèle et distrayant à la profusion de film de cette veine notamment sortis des les années 50 et 60.

Notons qu'un beau coffret regroupant cette trilogie des années 90 en DVD est sorti cet été. 



29/09/2009

The Midnight Meat Train

Titre : The Midnight Meat Train
Réalisé par Ryûhei Kitamura

Année : 2008
Film Américain
Durée : 85 minutes
Avec Bradley Cooper, Vinnie Jones, Leslie Bibb, Brooke Shields, Roger Bart...



 

C'est un exercice difficile de transposer une œuvre littéraire sur un écran de cinéma. Il y a toujours le risque de saborder le matériel premier en trahissant la pensée de l'auteur ou de décevoir le fan inconditionnel.
Clive Barker, auteur et réalisateur du fameux Hellraiser (dont le personnage Pinhead est devenu un symbole "pop"), et de la nouvelle dont est tiré ce film, possède un univers très particulier dans lequel l'horreur est décrite de manière viscérale, organique et crue.

La nouvelle, présente dans le premier volume des "Livres de Sang", nous compte l'histoire d'un comptable qui va croiser un étrange tueur dans le métro qui abat ses victimes comme du bétail... Le scénariste du film a évidemment dû effectuer quelques changements afin que cette histoire puisse durer le temps du film...
Le comptable devient ainsi un photographe. Son but : capturer le vrai visage de la Ville, cette Ville tentaculaire et cruelle, où tout est possible afin d'obtenir une place de choix dans une exposition artistique. Lors d'une ballade nocturne, Kauffman remarque un colosse, qui va le fasciner et le terrifier. Obnubilé par cette rencontre avec Mahogany le boucher, il va l'épier et le suivre dans le métro jusqu'aux tréfonds de l'horreur...entraînant le spectateur avec lui. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est parfaitement réussi. On se laisse happer par cette sordide histoire, menée par la malsaine curiosité et le jusqu'au-boutisme suicidaire de Kauffman qui est prêt à tout pour savoir... Pourquoi Mahogany tue t'il, pourquoi l'Homme devient-il viande, quel est le secret de ce métro? Honteusement fasciné, le spectateur est placé en position de voyeur, tout comme le photographe (quelle métaphore !) et se surprend à accepter des scènes extrêmement violentes afin d'accéder à l'ultime vérité qui se dévoilera au terme d'un suspense haletant et d'un affrontement épique. 

Ryuhei Kitamura (Versus, Asumi,  le très fun Godzilla Final Wars...) réalise un film rythmé, très esthétique et fidèle à l'esprit de Barker. Les comédiens sont irréprochables.
Bradley Cooper (Very Bad Trip, Yes Man, la série Alias...) en tête est stupéfiant dans le rôle de Kauffman, tandis que Vinnie Jones (Xmen 3, Snatch, Hell Ride...) est à la fois glaçant et terrifiant dans son rôle de boucher implacable. Leslie Bibb (The Skulls, Iron Man...), qui incarne la compagne de Kauffman, se révèle très à l'aise dans son rôle poignant et effrayant absent de la nouvelle d'origine. Notons aussi une petite apparition de Ted Raimi (frère de Sam Raimi), qui est l'occasion pour le réalisateur de rendre un hommage au gore cartoonesque de Sam Raimi (saga Evil Dead, et récemment Jusqu'en Enfer...).

Au final, si il fallait formuler un reproche majeur, se serait que la fin est très obscure, quasi incompréhensible si l'on a pas lu la nouvelle. Sorti en catimini dans les salles françaises, cet excellent film (dont la qualité le place sans problème dans le peloton de tête des films d'horreurs sortis en 2009) mérite d'être découvert par les lecteurs de Clive Barker bien évidemment, mais aussi par tous les amateurs de bandes horrifiques. 


 Bande-annonce, en version originale

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28/09/2009

Aztec Rex (Tyrannosaurus Azteca)

Titre : Aztec Rex (ou encore Tyrannosaurus Azteca)
Réalisé par Brian Trenchard-Smith
Année : 2007 
Film Américain 
Durée : 87 minutes  
Avec Ian Ziering, Marc Antonio, Dichen Lachman, Kalani Queypo, Shawn Lathrop, James Locke, Jack McGee...



Pour commencer, rien de tel qu'une production télévisuelle récente. Aztec Rex ne pourrait être qu'un film proposant une traque classique entre un groupe de personnages et une grosse bestiole agressive...
Et bien ce serait mentir que de dire que ce n'est pas le cas. Seulement, le cadre et l'époque ont le mérite de sortir un tant soit peu des sentiers battus.

En 1521, Hernan Cortes et une poignée de conquistadores accostent au Nouveau Monde. Après une éprouvante expédition dans la jungle, ils pénètrent dans une vallée perdue habitée par une tribu d'Indiens. Ces derniers sacrifient des vies humaines sur une pyramide en bêton à leur Dieu : un énorme Tyrannosaure, survivant d'une époque révolue depuis un bout de temps...

Trahison, jalousie, histoire d'amour impossible, opposition des cultures, vengeance...les thématiques sont nombreuses et s'enchaînent de manière très classique au fur et à mesure que le dinosaure fait le ménage dans un casting fort...appétissant, surtout pour lui. Cortes est incarné par Ian Ziering, éternelle voix de dessins animés (Spiderman, Biker Mices...) mais surtout interprète blondinet de Steve dans Beverly Hills 90210. Les autres acteurs, souvent éternels routards de la série télévisuelle ou débutants, tirent leur épingle du jeu avec plus ou moins de brio. Notons la présence de la ravissante Dichen Lachman, sérieux atout de charme dans cette aventure exotique. 

Tourné à Hawaï par l'infatigable Brian Trenchard-Smith (Leprechaun 3 et 4, Britannic...),  le film présente de somptueux paysages naturels, très adaptés à de nombreuses minutes de marche en pleine jungle. Pour autant, le film se suit avec un relatif intérêt, sans trop de temps morts et autres remplissages malvenus. Le monstre intervient fréquemment (bien que les effets spéciaux portent parfois à sourire), ce qui n'est pas toujours le cas dans ce genre de production.


Quel blagueur ce TRex !

Les attaques du monstre et les sacrifices humains sont l'occasion d'insérer un peu de gore à l'ensemble et d'humour probablement non voulu. Il est vrai que techniquement, le film n'atteint pas des sommets. Et voir le dinosaure donner un vicieux coup de langue en 3D sur un "coeur humain" peut surprendre... du moins autant que le contexte de la scène d'amour du film : poursuivis par le "monstre", un conquistador et une jeune Indienne amoureux décident de se cacher...et de faire l'amour en attendant que la bestiole ne s'en aille !


Bande-annonce

Malgré le classicisme de l'ensemble et le faible budget, ce petit film d'aventure s'avère distrayant et plutôt agréable à suivre.

Présentation

Bienvenue à toutes et à tous ! 

Ce blog sera consacré au cinéma. Le Septième Art étant infiniment vaste, je traiterai d'un cinéma alternatif communément appelé "Bis".  Jouissant souvent d'une réputation peu flatteuse, ce cinéma est pourtant une mine inépuisable d'imagination, de frissons, de talent, de naïveté...et parfois de rire et de ringardise. 
Certains grands réalisateurs actuels et passés ont débuté ainsi, tandis que d'autres y sont restés, ne trouvant pas autant de liberté et de plaisir dans une industrie plus traditionnelle.
Produits à but alimentaire, artistique, pour une sortie cinéma ou vidéo, ces films "de l'ombre" représentent un marché tentaculaire dont les plus grandes pépites ont façonné à jamais l'Histoire du Cinéma.
Horreur, fantastique, fantasy, action, peplum, western...la liste des genres est vaste. Parfois fauchés, souvent réalisés avec passion et débrouillardise, ces films (réussis et moins réussis) sont , pour leur grande majorité, peu connus du public.
Par l'intermédiaire de ce blog, j'espère vous faire partager une passion de longue date et vous donner envie de  plonger dans un monde dont certains ne reviendront pas indemnes...